Ne me regardez pas ainsi.

Présentation
En 1914, dans le petit village de Sombrette, le vieux Fosquin est sur le point de mourir de vieillesse. Mais la guerre éclate. Les hommes sont appelés sous les drapeaux et quittent les fermes. Les obus tombent. La terre est éventrée et d’étranges meurtres se produisent, ça-et-là, comme si un monstre rôdait. Le vieux Fosquin se lève alors, retrouvant une énergie dont on le croyait incapable, et part dans les champs pour défier ce nouvel ennemi venu du tréfonds de la terre.

Je finirai à terre figure dans le recueil de récits Les Oliviers du Négus.

Extrait

« Vous êtes allé au front ? » me demanda encore le vieillard.

J’acquiesçai en silence. Il poursuivit :

« Vous avez vu à quoi ressemble la terre là-bas : on dirait qu’elle a chopé la petite vérole. Des trous, des crevasses, à perte de vue. Plus un arbre. Plus une motte d’herbe. On l’a calcinée et chaque jour on l’éventre un peu plus. Alors dites-moi : pourquoi elle ne voudrait pas nous tuer à son tour ? »

 

 

Mise en scène
2015 : Lecture par Claude Brozzoni au théâtre de l’Ancre à Charleroi.