Sodome ma douce.

Présentation

Le ciel craque, la pluie tombe. Une femme est là qui n’a pas bougé depuis des siècles. L’averse, lentement, la fait renaître. Lorsqu’elle se met à parler, c’est pour évoquer le souvenir de sa ville natale : Sodome.

Sodome et Gomorrhe, cités jumelles, libres et sensuelles. Sodome et Gomorrhe, villes sœurs, subversives parce que voluptueuses. Sodome et Gomorrhe, saccagées par la haine des hommes et marquées à jamais du sceau de l’infamie.

Qu’a perdu le monde en brûlant Sodome et
Gomorrhe ?


Extrait

Soudain,
D’un coup,
Au milieu de la nuit,
Une voix retentit :
Regardez, regardez là-bas.
Les chants ont cessé.
Les oiseaux se sont tus.
L’eau des fontaines s’est immobilisée.
Regardez, regardez là-bas.
Nous nous sommes redressés,
Nous avons tourné la tête et tenté d’épier le fond de la nuit.
Au loin,
Oui,
Au loin,
Des lueurs orangées faisaient scintiller le ciel.
Un long murmure est né sur nos bouches et a couru dans la foule.
Un long murmure qui ne cessait de grossir.
Gomorrhe brûle.
Nos yeux,
Nos lèvres,
Nos visages étonnés étaient rivés sur l’horizon.
Gomorrhe brûle, il n’y a plus de fête.
Gomorrhe brûle et le vin devient vinaigre.

Mises en scène

2010 : Création dans une mise en scène de Lynne Parker (Rough Magic Theatre company) au Project Arts Centre de Dublin, avec Olwen Fouéré.
2011 : Mise en scène de Stanislas Nordey, avec Valérie Lang à Théâtre Ouvert.

Traduction

Traduit en anglais par Olwen Fouéré.